Autorité

 

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Se faire obéir d’un enfant, avoir un enfant respectueux des limites posées, respectueux de la parole de l’adulte… Tout en ayant un droit d’expression… mesuré… Pour que celui-ci ne devienne un calvaire pour le parent dépassé par les crises et les cris de l’enfant qui cherche à obtenir de l’adulte quelque chose que celui-ci ne souhaite pas lui concéder.

 

 

  1. Négociable / non négociable

 

Tout le monde à des points, des valeurs, des aspects qui lui sont fondamentaux et qui représentent la part non négociable de ce que l’on offre comme cadre de vie et d’éducation (un exemple extrémiste : tu n’as pas le droit de poignarder ton petit frère), et d’autres points qui sont plus ou moins négociable (manger avec les mains, se mettre le doigt dans le nez, que sais je….). Certaines ne laissent aucun doute, d’autres sont plus nuancés, plus compliqués à percevoir pour un enfant de par l'absence de causalités claires (si je mets les pieds sur le canapé et que l’on ne me voit pas, il ne se passe rien). Pour qu’un enfant perçoive cette nuance, il faut qu’elle soit exprimée. Comme il n’est pas possible d’exprimer chaque fois qu’est énoncé une interdiction, une limite ("ne te jettes pas par terre, tu salis ta robe") quelque chose qui peut être négociable ou qui n'a pas l'importance d'un point où il ne peut y avoir de discussion, il faut alors énoncer systématiquement quand une limite non négociable est posée, et se refuser totalement à la négocier, à en discuter. Elle est non négociable, vous pouvez bien sur expliquer pourquoi elle est importante, c’est même fondamental de justifier vos choix, mais elle est non négociable non pas pour la raison qui la rend telle, mais parce que vous la posez, vous, ainsi.

 

Dès lors, ultérieurement, vous pourrez revenir sur les raisons, voir même la transformer après y avoir refléchi, et la rendre négociable, mais quand vous énoncez une limite que vous verbalisez comme non négociable, elle doit n’être même plus discutable… Du moins sur le moment… Ce qui veut dire que vous ne discutez plus.

 

Ne plus discuter, ne veut pas dire ne pas prendre en compte l’expression de la frustration. Vous n’êtes alors pas obligé de rentrer en opposition, d’affirmer agressivement votre autorité, vous pouvez aussi très bien consoler votre enfant « ca te fait de la peine, mon pauvre, je le comprends, tu veux un calin… Ca ne change rien, mais tu as le droit d’avoir de la peine ». Ainsi, la négociation ne porte plus sur l’objet, mais sur la prise en compte du chagrin, de l’expression de la frustration.

 

Rendre lisible pour l’enfant ce qui peut entraîner une négociation et ce qui est totalement non discutable est une des premières règles de la sortie du conflit.


 

Un enfant en opposition permanente, utilisant la crise, la provocation, l'agression verbale ou physique pour chercher à obtenir tout ce que sa volonté lui dicte est souvent un enfant qui ne perçoit pas les différentes nuances. Le premier pas est donc bien de limiter les points négociables en rendant très visible, en mettant en avant très clairement ce qui ne peut être négocier, car limiter la partie négociable, c'est déjà limiter une part des crises. 

 

  1. La cohérence.

 

Pour qu’un enfant ne soit pas dans la recherche permanente de négociation avec l’adulte (par diverses formes) il faut d’abord que celui-ci présente une cohérence dans les interdictions et les limites qu’il pose. Quelque soit ces limites, vos limites en tant que parents, il faut impérativement qu’elles soient lisibles, compréhensibles, anticipables par l’enfant et donc qu’elles se répetent de la même manière. Rien n’est plus compliqué et angoissant pour un enfant que de grandir, se construire, dans un univers qu’il ne comprend pas, ne peut pas anticiper.

Ainsi, mieux vaut mille fois ne rien dire, tolérer, que poser un « non » qui devient par usure un oui non formulé. 




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